Depuis le 30 novembre 2024, la Chine a significativement assoupli sa politique d’exemption de visa, permettant aux voyageurs de 38 pays de séjourner jusqu’à 30 jours sans formalités administratives. Cette mesure, qui s’inscrit dans une stratégie d’ouverture progressive après la pandémie, marque une étape importante pour le tourisme et les échanges internationaux.
Une politique élargie et unifiée
Jusqu’à récemment, les séjours sans visa en Chine étaient limités à 15 jours. Désormais, les citoyens de pays européens tels que la France, l’Allemagne, ou encore la Suisse, ainsi que ceux de nations asiatiques et océaniques comme le Japon, la Corée du Sud et l’Australie, bénéficient d’un doublement de cette durée, passant à 30 jours.
Cette décision, annoncée par le ministère chinois des Affaires étrangères, inclut également l’ajout de neuf nouvelles nationalités éligibles à cette exemption, telles que la Bulgarie, Malte ou encore la Macédoine du Nord. Une mesure qui « vise à faciliter les échanges et renforcer les liens entre la Chine et le reste du monde », selon les autorités chinoises.
Une ouverture stratégique post-pandémie
La Chine, qui avait suspendu l’entrée sans visa en mars 2020 au début de la pandémie de Covid-19, tente désormais de restaurer son attractivité. Les statistiques le confirment : près de 5 millions de voyageurs ont profité de ces exemptions en un an, représentant une hausse de 78,6 % par rapport à l’année précédente.
Pour Pékin, ce rétablissement constitue un geste stratégique. « Nous avons décidé de prolonger jusqu’à la fin 2025 la politique d’exemption de visa pour les citoyens étrangers de 12 pays, dont la France », a déclaré Xi Jinping lors de sa visite officielle à Paris en mai 2024. Cette prolongation reflète la volonté de la Chine de séduire à nouveau les touristes et hommes d’affaires, après une baisse significative des voyages internationaux durant la crise sanitaire.
Une ouverture qui favorise les relations bilatérales
L’inclusion du Japon dans cette politique illustre également un effort pour apaiser les tensions et renforcer les échanges entre ces deux voisins asiatiques. Le secrétaire général du gouvernement japonais, Hayashi Yoshimasa, a salué cette initiative, affirmant que « les liens entre les personnes constituent la base des relations entre le Japon et la Chine ».
Ce que cela change pour les voyageurs
Pour les touristes, cette mesure simplifie grandement l’organisation de voyages en Chine. Les séjours de courte durée, qu’ils soient touristiques ou professionnels, ne nécessitent plus de démarches administratives complexes, à condition de respecter la limite de 30 jours.
Cependant, les voyageurs doivent rester attentifs : les exemptions ne s’appliquent pas à toutes les catégories de séjour, et un visa reste requis pour des motifs spécifiques ou des durées plus longues.
Une opportunité à saisir
Avec cette évolution, la Chine s’ouvre à une nouvelle ère touristique et commerciale. De Pékin à Shanghai, en passant par la Grande Muraille ou les paysages mystiques de Zhangjiajie, ce vaste pays aux mille contrastes redevient une destination de choix pour les voyageurs du monde entier.
Si vous prévoyez de partir, c’est le moment idéal pour explorer un territoire riche en histoire, en culture et en opportunités, tout en profitant de cette simplification des formalités. Alors, prêts à découvrir ou redécouvrir la Chine sans visa ?
La liste des pays concernés
Voici la liste des 38 pays concernés par l’exemption de visa : Allemagne, Andorre, Australie, Autriche, Belgique, Brunei, Bulgarie, Chypre, Corée du Sud, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Lettonie, Liechtenstein, Luxembourg, Malaisie, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Macédoine du Nord, Malte, Monténégro, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suisse.