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Royaume-Uni : le prix de l’ETA explose une semaine après son lancement

Publié le

Rédigé par Salomé

Les voyageurs européens souhaitant se rendre au Royaume-Uni doivent désormais passer par une nouvelle formalité : l’ETA (Electronic Travel Authorisation), une autorisation de voyage électronique mise en place début avril 2025. Mais à peine le dispositif lancé, son tarif a déjà été revu à la hausse. Une décision qui suscite l’incompréhension, voire la colère, notamment du côté des professionnels du tourisme.


Une hausse fulgurante : +60 % en une semaine

Depuis le 2 avril 2025, tout ressortissant de l’Union européenne (y compris les enfants et bébés) doit obtenir une ETA pour entrer au Royaume-Uni. Initialement fixée à 10 livres sterling (environ 12 €), son tarif a bondi à 16 livres (environ 19 €) dès le 9 avril, soit une hausse de 60 % en sept jours.

Du côté du gouvernement britannique, cette augmentation n’est pas une surprise. Elle s’inscrit dans une révision plus large des frais liés aux formalités de voyage (passeports, visas, etc.). L’objectif affiché est clair : « réduire la dépendance du système migratoire et des frontières vis-à-vis du financement public », selon une déclaration relayée par Visas News. Londres espère ainsi récolter 269 millions de livres sterling supplémentaires par an grâce à ces hausses.

Les conditions d’obtention : qui est concerné ?

L’ETA concerne tous les voyageurs qui n’ont pas besoin de visa classique pour entrer au Royaume-Uni pour un court séjour. Cela comprend notamment les touristes, les personnes en voyage d’affaires ou en visite familiale, et ce pour une durée maximale de six mois.

Le document est valable deux ans – ou jusqu’à l’expiration du passeport – et permet plusieurs entrées sur le territoire britannique (Angleterre, Écosse, Pays de Galles, Irlande du Nord). Attention toutefois : si votre passeport expire avant ces deux ans, vous devrez refaire une demande d’ETA et repayer.

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Des exceptions et un assouplissement temporaire

Face aux critiques et aux inquiétudes des secteurs concernés, le gouvernement a introduit quelques exceptions temporaires. Les voyageurs internationaux en simple transit, qui ne franchissent pas les contrôles frontaliers, sont pour l’instant exemptés de la demande d’ETA. Le ministre de l’Intérieur britannique a toutefois annoncé vouloir « réexaminer » ce cas de figure à l’avenir.

Autre exception notable : les voyages scolaires encadrés. Les groupes d’élèves de moins de 18 ans originaires de l’Union européenne ou de Suisse peuvent entrer sans ETA, à condition que le déplacement soit organisé dans un cadre scolaire formel.

Une mesure impopulaire chez les professionnels du tourisme

Outre-Manche, l’augmentation si rapide du tarif de l’ETA ne passe pas inaperçue. De nombreux acteurs du tourisme britannique s’inquiètent d’une possible baisse de fréquentation. Le Royaume-Uni figure encore parmi les destinations préférées des Français, et toute barrière supplémentaire – qu’elle soit administrative ou financière – risque de peser sur les choix de voyage.

Un conseil pour économiser : anticipez !

Pour celles et ceux qui envisagent un séjour dans les mois à venir, il n’est pas trop tard pour économiser quelques euros. Qu’importe la période de votre voyage (même si c’est dans plusieurs mois), si vous réalisez votre demande d’ETA avant le 9 avril, vous ne paierez que 12 euros. Une incitation claire à anticiper pour éviter le prix fort.