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Les syndicats SNCF annoncent une grève illimitée en Novembre et Décembre

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Rédigé par Arthur

Alors que les syndicats de la SNCF annoncent une grève illimitée dès le 11 décembre, menaçant de perturber fortement les déplacements pour Noël, le ministre des Transports, François Durovray, a appelé les deux parties à trouver rapidement un terrain d’entente. Plusieurs mouvements sont d’ores et déjà planifiés, avec une première grève de 48 heures du 20 au 22 novembre, et de la grève illimitée à partir de mi-décembre.


Le démantèlement de Fret SNCF, une source majeure de tensions

Le plan de restructuration de Fret SNCF, imposé par la Commission européenne, est au cœur de cette mobilisation. L’entité, qui emploie 5 000 personnes, sera dissoute au 1er janvier 2025 pour se scinder en deux nouvelles sociétés : Hexafret pour le transport de marchandises et Technis pour la maintenance. Cette réorganisation inclut une réduction de 10 % des effectifs, bien que la direction affirme que les cheminots concernés seront reclassés.

Les syndicats réclament un moratoire pour suspendre cette décision, qu’ils estiment précipitée et préjudiciable aux conditions de travail des cheminots. Ils affirment également que cette restructuration met en péril la continuité et le développement du fret ferroviaire.

Dates clés de la mobilisation

  • 21 novembre 2024 : début d’une première grève de 48 heures, prévue jusqu’au 22 novembre à 8 heures.
  • 11 décembre 2024 : lancement de la grève illimitée et reconductible chaque jour pour renforcer la pression sur les négociations.

Les cheminots insistent sur la nécessité d’un moratoire pour garantir la continuité de l’activité de Fret SNCF dans des conditions respectant leur engagement au sein de l’entreprise publique.

Appels au dialogue, des positions qui restent rigides

Le ministre des Transports a déclaré être prêt à rencontrer les syndicats, tout en rappelant que les discussions doivent en premier lieu avoir lieu entre la direction de la SNCF et les organisations syndicales. François Durovray insiste sur l’importance de la période des fêtes pour les Français. « On ne peut pas imaginer qu’au moment où la France doit aller de l’avant, elle soit bloquée, et qu’au moment où les Français veulent se retrouver, ils ne puissent pas le faire », a-t-il déclaré. Interrogé sur l’éventualité d’une intervention gouvernementale pour garantir des trains à Noël, il a simplement répondu : « Personne n’accepterait que ce ne soit pas le cas », sans pour autant fournir de détails.

De son côté, Michel Quidor, vice-président de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut), a dénoncé une grève « incompréhensible » et « malvenue » pour les voyageurs, soulignant que les usagers du transport ferroviaire de Noël n’ont pas de lien direct avec le fret.

Les syndicats soulignent cependant l’urgence de trouver une solution respectueuse des droits des cheminots et de l’importance stratégique du fret ferroviaire. « Ce moratoire est indispensable face à la souffrance de nos collègues du fret », insistent-ils.

Des trains annulés pour Noël ?

La menace d’une grève illimitée à partir du 11 décembre place à nouveau la SNCF au cœur des préoccupations nationales. Ce mouvement s’inscrit dans un contexte social tendu, où les cheminots expriment de vives inquiétudes face au démantèlement de Fret SNCF et aux incertitudes de l’ouverture à la concurrence. Alors que la direction de la SNCF et les syndicats peinent à trouver un terrain d’entente, le spectre d’une paralysie des transports en pleine période de Noël inquiète des millions de voyageurs.

Le gouvernement appelle au dialogue pour éviter une interruption massive des trajets durant les fêtes. Cependant, sans concessions claires de part et d’autre, il reste incertain que ce conflit trouve une issue favorable avant la date fatidique. Une résolution rapide semble aujourd’hui indispensable pour préserver à la fois les intérêts des usagers et l’avenir d’un service public essentiel.