Connue pour son littoral ensoleillé et ses tarifs compétitifs, la Tunisie s’impose comme une destination phare de la thalassothérapie. Deuxième au classement mondial derrière la France, le pays ambitionne de devenir leader grâce à ses nombreux centres et une clientèle fidèle, principalement européenne.
Un cadre naturel idéal et un savoir-faire ancestral
Avec ses 1400 km de côtes bordant la Méditerranée et ses 300 jours de soleil par an, la Tunisie possède des atouts naturels exceptionnels. La tradition thermale y remonte à l’Antiquité, notamment à l’époque carthaginoise et romaine. Aujourd’hui, elle compte 60 centres de thalassothérapie et 390 spas, dont 84 % intégrés à des hôtels de luxe.
Des villes comme Hammamet, Monastir, Sousse ou Djerba sont devenues des références en matière de soins marins, mais d’autres destinations émergent, à l’image de Korbous, première station thermale du pays, perchée sur une colline face à la mer. Son eau de source riche en minéraux attire une clientèle à la recherche de bien-être et de soins médicaux naturels.
Une alternative accessible aux centres français
Le principal attrait de la thalassothérapie tunisienne reste son rapport qualité-prix. Une cure d’une semaine tout compris revient à environ 1000 euros, contre 3000 en France. Un écart qui s’explique par un coût de la vie inférieur et des structures haut de gamme offrant un niveau de service équivalent à celui de l’Hexagone.
Chaque année, 1,2 million de visiteurs profitent de ces soins, dont 70 % d’Européens, avec une forte présence de Français. Massages aux huiles aromatiques, bains d’eau thermale et enveloppements d’algues font partie des prestations phares qui attirent une clientèle en quête de bien-être.
Un secteur en plein essor mais sous-exploité
Malgré son potentiel, la thalassothérapie tunisienne souffre d’un manque de communication et de valorisation. Si la qualité des soins et le respect des normes internationales sont reconnus, le secteur gagnerait à être mieux promu.
Les experts pointent également des améliorations nécessaires en matière d’infrastructures, notamment les routes et les dessertes aériennes, le pays étant encore peu desservi par des compagnies à bas coût.
Pour y remédier, des projets de développement sont en cours, comme la création de stations thermales écologiques à Beni M’tir et près du lac d’Ichkeul. Avec ces initiatives, la Tunisie espère bien détroîner la France et s’imposer comme la référence mondiale en matière de thalassothérapie.
