Ce vendredi 28 février 2025 s’annonce comme une journée particulièrement difficile pour les voyageurs en Grèce. En effet, une grève générale affectera l’ensemble des transports dans le pays, et les perturbations ne se limiteront pas aux seules infrastructures de transport, mais toucheront également plusieurs secteurs de la société.
Un pays à l’arrêt
Cette grève, qui intervient deux ans après l’accident tragique de Tempi, où 57 personnes avaient perdu la vie, est un cri de protestation face à la gestion de la catastrophe et aux conditions de sécurité des transports. Les manifestants, soutenus par de nombreux syndicats, revendiquent des améliorations significatives, notamment dans la sécurité ferroviaire et la transparence sur l’enquête.
Les travailleurs du métro d’Athènes, tout en se joignant au mouvement, ont décidé de maintenir un service partiel entre 9h et 17h pour faciliter l’accès aux manifestations. Spyros Revithis, le secrétaire général de l’Union des travailleurs du métro d’Athènes, a expliqué sur Facebook : « Vous devez savoir que nous, les travailleurs, avons pris la décision de faciliter les déplacements jusqu’à et depuis Athènes, dans le but d’assurer la plus large participation aux manifestations possible ».
Transports aériens et maritimes paralysés
Les compagnies aériennes grecques Aegean Airlines et Olympic Air ont déjà annoncé l’annulation de tous leurs vols domestiques et internationaux pour la journée complète du 28 février, ainsi que des ajustements pour les jours suivants, notamment le 27 et 1er mars. Les voyageurs doivent s’attendre à des modifications importantes de leurs horaires, et seules quelques exceptions, telles que des vols humanitaires ou d’urgence, seront maintenues.
La situation sera similaire dans le secteur maritime, où tous les ferries resteront à quai. Cette grève concerne notamment les liaisons entre le continent et les îles grecques, affectant ainsi potentiellement le tourisme et la vie quotidienne des habitants des îles.
Perturbations sur les rails et dans les rues
La compagnie ferroviaire Hellenic Train a annoncé que l’ensemble du réseau sera complètement paralysé, y compris les trains de banlieue d’Athènes. Le secteur maritime connaîtra également des perturbations importantes, avec une grève de 24 heures des marins. Les ferries seront donc à l’arrêt, ce qui compliquera les déplacements inter-îles et les liaisons avec le continent.
Dans les rues, la situation sera tendue. Les taxis de la région d’Athènes participeront également à la grève, suspendant leurs services de 10h à 13h. Les bus et trolleybus ne circuleront pas, tandis que le métro restera en service limité pour permettre aux manifestants de se rendre aux rassemblements.
Quid des sites touristiques ?
Si les transports seront largement affectés, il est possible que certains sites touristiques, tels que l’Acropole d’Athènes, subissent des fermetures temporaires, bien que cela n’ait pas encore été confirmé. Les voyageurs doivent donc s’attendre à des journées de visite quelque peu perturbées, en particulier si leurs déplacements dépendent des transports en commun.
Une journée de colère et de deuil national
Ce vendredi 28 février revêt une importance particulière pour les Grecs, car il marque le triste anniversaire de la catastrophe ferroviaire de Tempi. Ce jour est devenu un symbole de la lutte pour la justice et la sécurité. Le slogan « Den Echo Oxygono » (« Je n’ai plus d’oxygène ») résume l’état d’esprit de nombreux citoyens qui expriment leur mécontentement face à la gestion des infrastructures publiques et aux conditions de travail.
Les manifestants, soutenus par des syndicats de nombreux secteurs, espèrent non seulement obtenir des réponses à leurs revendications, mais aussi un changement significatif dans la politique des transports du pays.
