L’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen, pleinement effective au 1er janvier 2025, ouvre une nouvelle ère pour le tourisme dans ces deux pays. La suppression des contrôles aux frontières terrestres, aériennes et maritimes simplifie considérablement les voyages, offrant de nouvelles opportunités pour les visiteurs européens et étrangers. Cela marque un tournant pour ces destinations encore émergentes en Europe, qui sont désormais mieux connectées au reste du continent. Voici comment cette intégration transforme le paysage touristique dans la région.
Une ouverture sans frontières pour les voyageurs
L’une des premières conséquences de l’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen est la levée des contrôles d’identité et de douane aux frontières avec ces pays. Les citoyens européens peuvent désormais voyager en Roumanie et en Bulgarie sans formalités supplémentaires, se rendant ainsi plus facilement dans des destinations touristiques moins connues mais riches en histoire et en culture.
La suppression des contrôles simplifie également les déplacements pour les ressortissants de pays tiers, qui bénéficient du visa Schengen unique. Ce visa permet désormais de voyager dans les deux pays ainsi que dans l’ensemble de la zone Schengen, facilitant ainsi l’accès à des destinations européennes populaires tout en découvrant des joyaux moins fréquentés.
Un potentiel touristique sous-exploité
La Roumanie et la Bulgarie, souvent perçues comme des destinations de voyage de second choix, bénéficient désormais de nouvelles opportunités de croissance touristique. La levée des contrôles devrait renforcer l’attractivité de ces pays, notamment grâce à leur riche patrimoine naturel et culturel. Des destinations comme les montagnes des Carpates en Roumanie, avec leurs sentiers de randonnée et leurs stations de ski, ou les plages de la mer Noire en Bulgarie, deviennent plus accessibles pour les touristes européens.
Ces deux pays possèdent également un patrimoine historique fascinant, des sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO comme les monastères de Bucovine en Roumanie aux anciennes villes bulgares comme Plovdiv. Ces lieux, bien que moins connus, attirent de plus en plus de visiteurs curieux de découvrir des trésors cachés de l’Europe.
Un bond en avant pour le tourisme aérien
L’intégration dans l’espace Schengen a un impact direct sur le transport aérien. Selon l’Association des aéroports roumains (ACI Europe), le nombre de passagers dans les aéroports roumains devrait passer de 14 millions en 2024 à près de 21 millions d’ici 2025. Cette croissance, alimentée par une meilleure connectivité et l’augmentation des vols internationaux directs, ouvrira de nouvelles portes pour les voyageurs en provenance d’Europe et d’autres régions du monde. Les aéroports de Bucarest, Sofia et Varna sont désormais reliés à de nombreuses grandes capitales européennes, rendant les destinations bulgares et roumaines plus accessibles et plus pratiques pour les voyageurs.
Cette expansion du trafic aérien a des répercussions positives pour l’industrie touristique locale, notamment les hôtels, les restaurants et les agences de voyage. Les voyageurs européens, souvent attirés par les prix compétitifs et la richesse culturelle de ces destinations, pourront désormais profiter de conditions de voyage plus simples et plus attractives.
L’essor du tourisme durable
La levée des frontières facilite également l’accès à un mode de tourisme plus responsable et durable. Avec la croissance du slow tourisme, les voyageurs européens cherchent de plus en plus à explorer des destinations moins fréquentées, comme la Roumanie et la Bulgarie, qui offrent des paysages naturels préservés et des expériences authentiques. Les montagnes, les forêts, et les villages traditionnels des deux pays deviennent des refuges idéaux pour ceux qui cherchent à échapper aux foules des destinations classiques.
Les autorités roumaines et bulgares, conscientes de cet intérêt croissant pour le tourisme durable, mettent en place des initiatives pour préserver leur environnement tout en accueillant davantage de visiteurs. Cela se traduit par des efforts pour promouvoir des modes de transport écologiques, comme les trains et les vélos, et pour protéger les espaces naturels, tout en offrant aux visiteurs des expériences respectueuses de l’environnement.