Le 1er janvier 2025 marquera un tournant pour les usagers des transports d’Île-de-France. Le conseil régional a approuvé une réforme qui simplifie radicalement le système tarifaire des transports en commun en introduisant une tarification unique dans toute la région.
Une tarification simplifiée et accessible
À partir de janvier 2025, le prix d’un ticket sera fixé à 2,50 euros pour tous les trajets en métro, RER et trains, quelle que soit la distance parcourue, qu’il s’agisse d’un trajet court ou long. Pour les trajets en bus et tramways, un ticket coûtera 2 euros (2,50 euros s’il est acheté auprès du chauffeur). En outre, le prix des trajets vers les aéroports sera uniformisé à 13 euros.
Cette réforme a pour but de simplifier l’offre tarifaire qui, jusqu’à présent, était particulièrement complexe, avec des milliers de combinaisons de tarifs possibles. Désormais, les voyageurs, qu’ils soient réguliers ou occasionnels, pourront profiter d’un tarif clair et cohérent pour se déplacer à travers la région.
Un tarif unique pour plus de simplicité
L’introduction de cette tarification unique aura des effets notables sur les différents profils d’usagers. Si, pour une majorité, la réforme conduira à une réduction du prix des trajets, certains usagers, en particulier ceux qui utilisaient des carnets de 10 tickets, verront leur coût augmenter de 16 %. Par exemple, les Parisiens qui prenaient le métro pour des trajets courts, actuellement à 2,15 euros, devront désormais débourser 2,50 euros par ticket.
Toutefois, cette hausse est partiellement compensée par l’extension du pass Navigo Liberté +, qui permettra de bénéficier de réductions de 20 % sur les tarifs unitaires. Ainsi, avec ce pass, le prix d’un ticket sera réduit à 1,99 euro pour le métro, RER et train, et à 1,60 euro pour les bus et tramways.
Une réforme pour plus d’égalité et moins de voiture
Selon Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités, cette réforme vise à réduire les inégalités territoriales en facilitant l’accès aux transports pour tous les Franciliens, quelle que soit leur zone géographique. Elle encourage également un changement de comportement, incitant les habitants à opter davantage pour les transports publics, dans une optique de réduction de la circulation automobile.
Le coût estimé pour la mise en place de cette réforme est de 30 millions d’euros par an. Toutefois, IDFM espère compenser cette perte de revenus par une augmentation modérée de la fréquentation des transports, qui devrait se traduire par une hausse d’environ 1 à 2 % du nombre de passagers.
La fin des carnets de tickets
Un autre aspect marquant de cette réforme est la disparition des carnets de 10 tickets, qui étaient jusqu’ici un symbole de la tarification historique du métro parisien. Désormais, les usagers auront un accès direct aux transports, sans avoir à se soucier des multiples options tarifaires, rendant ainsi le réseau plus simple et accessible pour tous.