À partir du 1er janvier 2025, la Grèce introduira une nouvelle série de hausses de taxes visant les touristes, une mesure qui impactera les hôtels, les locations de courte durée et les croisiéristes. Le gouvernement espère ainsi collecter jusqu’à 400 millions d’euros par an, tout en finançant des projets de rénovation touristique et de lutte contre les catastrophes climatiques. Cependant, cette augmentation soulève des inquiétudes quant à son impact sur l’attractivité de cette destination prisée.
Une taxe alourdie pour l’hôtellerie
La « taxe de résilience climatique », déjà existante, verra ses montants augmenter de manière significative en fonction des catégories d’hébergement. En haute saison, d’avril à octobre, voici les nouveaux tarifs :
- Hôtels 1 et 2 étoiles : 2 euros par nuit (contre 1,5 euros en 2024).
- Hôtels 3 étoiles : 5 euros (contre 3 euros).
- Hôtels 4 étoiles : 10 euros (contre 7 euros).
- Hôtels 5 étoiles : 15 euros (contre 10 euros).
En basse saison, ces tarifs seront réduits :
- 1 et 2 étoiles : 0,50 euro par nuit.
- 3 étoiles : 1,50 euro.
- 4 étoiles : 3 euros.
- 5 étoiles : 4 euros.
Ces augmentations devraient particulièrement toucher les établissements haut de gamme, dont la clientèle pourrait être sensible à cette surcharge.
Locations de courte durée également ciblées
Les plateformes comme Airbnb ne seront pas épargnées. Les tarifs varient selon la taille et la nature des hébergements :
- Chambres/appartements meublés : 2 euros par nuit en haute saison, 0,5 euro en basse saison.
- Villas et grandes maisons de plus de 80 m² : jusqu’à 15 euros par nuit d’avril à octobre.
Dans certains quartiers d’Athènes, le nombre de locations touristiques sera également limité pour réguler l’impact sur les résidents locaux et l’urbanisme.
La croisière sous le feu des taxes
Le secteur des croisières, en pleine expansion avec un record attendu de huit millions de passagers en 2025, sera soumis à de nouvelles redevances. Les tarifs varieront entre 5 euros par passager dans des ports comme Athènes ou la Crète, et 20 euros dans des destinations très populaires comme Mykonos et Santorin.
Entre opportunité économique et risque touristique
Avec ces mesures, le gouvernement vise à mieux exploiter le potentiel économique du tourisme, qui reste un pilier de l’économie grecque avec près de 22 milliards d’euros de recettes attendues en 2024. Cependant, les professionnels du secteur redoutent un impact négatif sur l’attractivité de la destination, en particulier pour les visiteurs sensibles au rapport qualité-prix.
Malgré cela, la Grèce pourrait enregistrer un record d’affluence avec 38 millions de touristes attendus en 2025. Ce paradoxe illustre la force d’attraction d’un pays qui allie histoire, paysages de rêve et culture méditerranéenne.
Une réflexion nécessaire pour les voyageurs
Ces hausses de taxes invitent les touristes à anticiper leur budget et à réfléchir à leur façon de voyager. Les professionnels espèrent que les infrastructures modernisées et la promesse d’un tourisme plus durable permettront de contrebalancer les effets de ces nouvelles mesures fiscales.